Une réflexion sur le processus d’évaluation du CPSC par Pat Brady

Dans mon rôle de médiatrice pour les victimes et les délinquants de graves actes criminels, j’ai du compléter de nombreux processus d’accréditation. Généralement, cela a été une exigence pour devenir médiatrice accréditée et agréée et conseillère canadienne certifiée. Ces processus m’ont obligé à démontrer les compétences et les connaissances requises pour fournir avec autorité un service particulier.

La CPSC a proposé une méthode d’évaluation différente. Il ne s’agissait pas de trouver un emploi ou de faire un travail spécifique mais plutôt pour moi, personnellement de démontrer ma capacité à faire un travail pour la paix de façon générale : médiation, facilitation, éducation et engagement. Avec le comité d’évaluation, j’ai pu réfléchir à mes valeurs personnelles, ainsi qu’à mes compétences, ce qui n’avait pas été une partie importante des processus d’évaluation précédents.

Après avoir postulé et après avoir examiné les biographies des personnes déjà accréditées j’ai retiré ma candidature. Je sentais que je n’étais pas dans la même ligue, c’est-à-dire que d’autres avaient un doctorat et avaient fait un travail international approfondi. J’ai été encouragé à continuer et j’ai trouvé que c’était un processus d’auto-réflexion et non de comparaison. C’est devenu un processus personnel d’auto-évaluation plus que satisfaisant pour moi et pour les membres du conseil du CPSC.
Je crois que ce processus devrait être offert à tous les fournisseurs de services de paix, et je suis reconnaissant aux fondateurs du CPSC d’avoir identifié ce besoin et d’avoir fourni ce processus créatif centré sur la personne. J’encourage les praticiens comme moi à appliquer et à profiter de ce processus sans attentes de succès ou d’échec.

Evelyn Voigt est née prisonnière de guerre dans l’actuel Zimbabwe. Ses parents étaient des colons en Tanzanie et ont été emprisonnés près de Harare pendant la Seconde Guerre mondiale. Evelyn raconte ses expériences de la petite enfance, y compris le traumatisme d’avoir entendu pour la première fois le mot «guerre». Aujourd’hui, Evelyn s’est engagée à créer une profession de la paix, peuplée de centaines, voire de milliers de professionnels de la paix accrédités pour finalement prévenir et arrêter les conflits violents, voire les guerres.

Leave a Reply